quinta-feira, 13 de janeiro de 2022

Biodiversité : l’extinction des espèces vivantes est pire que prévu, alertent des scientifiques

                                  

Une étude parue cette semaine avance l’hypothèse que l’extinction des espèces animales et végétales est sous-estimée par les organismes de préservation de la biodiversité. Actuellement chiffrée à 0,4 % des espèces, elle avoisinerait en réalité entre 7 et 13 %.

L’extinction de la biodiversité serait plus importante que prévu, selon une étude scientifique publiée cette semaine et relayée par le Muséum d’histoire naturelle (MHN). Ces travaux, parus dans la revue Biological Reviews et relayés par Le Parisien , il y aurait entre 7,5 et 13 % d’espèces disparues depuis l’an 1 500 dans le monde.

« Appliqué à l’ensemble des êtres vivants, ceci représente de l’ordre de 150.000 à 260.000 espèces éteintes », analyse le Muséum.

Les invertébrés représentent 95 % des espèces animales

Jusqu’ici les chiffres communiqués par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui recense les espèces disparues ou en voie de disparition, faisaient état de 0,4 % des espèces animales et végétales éteintes.

Une différence expliquée par Benoît Fontaine, biologiste de la conservation au MHN et coauteur de cette étude à nos confrères de Sud Ouest : « L’UICN répertorie surtout les animaux auxquels l’homme s’intéresse, ceux qu’il voit dans son environnement : les 6 500 mammifères, les 11 000 espèces d’oiseaux, parfois les amphibiens », explique-t-il. « Mais ce faisant, c’est l’essentiel de la biodiversité qui est ignoré : les invertébrés, qui représentent 95 % à 97 % des espèces animales connues. »

Tous les invertébrés ne sont pas concernés de la même façon : les invertébrés terrestres seraient plus en danger que les espèces marines, nuancent les scientifiques.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui recense les espèces disparues ou en voie de disparition, a étudié 138 374 espèces, dont 38 543 (quelque 28 %) ont été classées dans les différentes catégories « menacées » en 2021. Des spécialistes alertent sur un effondrement en cours de la biodiversité, certains évoquant une « sixième extinction de masse ». « Quand on prend des mesures de conservation, ça marche. Nous, les scientifiques, affirmons aussi qu’il n’est pas trop tard », ajoute Benoît Fontaine.

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